Présentation générale du bassin versant du Viaur
Le bassin hydrographique du Viaur
Le bassin versant du Viaur est inclus dans le bassin Tarn Aveyron, ensemble appartenant au grand bassin Adour Garonne. Le bassin versant du Viaur s’étend sur une longueur de 70 km pour une largeur d’environ 20 km soit une superficie de 1 561 km².
Situé au Sud de Rodez et au Nord-Ouest de Millau, son bassin versant recouvre 68 communes Aveyronnaises, 16 communes Tarnaises et une commune Tarn et Garonnaise soit au total 85 communes regroupées en 14 EPCI-FP tous adhérents a l’EPAGE Viaur.
Le Viaur, affluent rive gauche de l’Aveyron, prend sa source au sud du Puech Del Pal sur la commune de Vézins du Lévezou, à une altitude de 1090 mètres. Il serpente d’Est en Ouest, à travers deux grandes régions naturelles : le Lévezou et le Ségala. Après un parcours de 163 kilomètres, il conflue avec l’Aveyron à Saint Martin Laguépie (département du Tarn) et Laguépie (département du Tarn et Garonne) à une altitude de 150 m.
Le réseau hydrographique
Le réseau hydrographique du bassin versant s’organise autour de la rivière principale et de ses « grands affluents » de l’amont vers l’aval :
- Le Viaur (longueur 163 km )
- le Varayous en rive droite (longueur 11 km)
- le Vioulou en rive gauche (longueur 33,7 km dont 8.9 km correspondent à la retenue de Pareloup)
- la Nauze en rive droite (longueur 15.7 km)
- le Céor (longueur 49.2 km) et son affluent le Giffou (longueur 47.5 km) en rive gauche
- le Lieux du Viaur (ou Tieux) en rive droite (longueur 24.4 km)
- le Lézert (37.6 km) et ses affluents : Lieux de Villelongue (19.7km) et le Liort (18.4km) en rive droite
- le Jaoul (longueur 23.1 km) et son affluent le Vemhou (14.5 km) en rive droite
On recense ainsi dans le bassin du Viaur, plus de 2300 km de cours d’eau (source BD Topo) .
Caractéristiques naturelles
Climatologie, pluviométrie, température
Le Viaur est orienté d’Est en Ouest de Vezins de Lévezou à Bonnecombe ; il prend ensuite une orientation Sud puis traverse d’Est en Ouest la région naturelle du Ségala. Les altitudes varient entre 400 et 800 m pour les parties occidentales et septentrionales du bassin et de 800 à 1200 m pour les parties orientales. Au relief vallonné de la région naturelle du Lévezou succèdent les plateaux allongés entaillés par les profondes vallées du Ségala. D’après la courbe hypsométrique, 50 % de la surface du bassin versant du Viaur se situe à une altitude supérieure à 600 m.
A l’Est du bassin versant, sur toute la frange Nord, une crête sépare le bassin versant du Viaur et le bassin versant de l’Aveyron. Cette dorsale crée une barrière climatique et se trouve sensiblement plus arrosée que la partie Sud du bassin. Les précipitations sont fortes, la moyenne annuelle est de 1000 à 1200 mm sur le Lévezou et 800 à 900 mm sur le Ségala.
Le bassin versant du Viaur se caractérise par plusieurs influences climatiques qui en font sa diversité et son charme. Ce territoire se situe aux confins du bassin Aquitain, du massif central et est proche de la région méditerranéenne ce qui en fait un carrefour bioclimatique où viennent se rencontrer les influences atlantiques, océaniques, montagnardes et méditerranéennes. Les conditions climatiques sont caractéristiques d’un climat à dominante océanique avec une influence montagnarde sur le Lévezou du fait de l’altitude : La température moyenne est voisine de 12°C à l’Ouest (moyenne annuelle de 11,4°C à Quins) et s’abaisse en dessous de 9 °C à l’Est (moyenne annuelle de 8,8°C à Salles Curan).
Géologie, géomorphologie et types de sols
Sur le Lévezou, nous retrouvons principalement des massifs sur gneiss situés entre 600 et 1200 mètres d’altitude (UC 39). Les sols y sont souvent acides à très acides, riches en matière organique, à dominante sablo-limoneuse. « L’érosion est aussi très importante avec, en particulier, formation de sols bruns acides peu profonds et de sols superficiels (rankers). » et des hautes collines et monts situés entre 600 et 1100 mètres d’altitude sur schistes et micashistes (UC 38). Les sols sont le plus souvent bruns acides, riches en matière organique, limoneux, plus ou moins caillouteux, peu ou moyennement profonds. « Le relief accidenté entraîne une érosion importante dans de très nombreuses zones avec formation, en particulier, de sols peu évolués (rankosols). »
Sur le Ségala, nous sommes sur des Plateaux et collines de 300 à 600/700m d’altitude (UC 36), souvent fortement entaillés par les cours d’eau et leurs affluents. Les sols sur schistes sont le plus souvent limoneux, caillouteux, acides, moyennement profonds.
Tout comme la pente, le type de sol est un élément très important de l’appréciation de l’érosion sur le territoire.
Les espace naturels
Maître mot « Diversité »
- La diversité du bassin du Viaur constitue une grande richesse : on y rencontre des espèces méditerranéennes comme des espèces montagnardes. Et ce tant au niveau des espèces faunistiques que floristiques,
- Présence de zones humides sur de nombreuses têtes de bassin,
- La présence d’espèces patrimoniales rares en milieu aquatique (écrevisses à pattes blanches, Moule perlière) nécessitant des précautions particulières : espèces très sensibles aux modifications de leur habitat,
- Les secteurs de gorges très accidentés et difficiles d’accès ont permis de conserver un caractère sauvage et naturel propice à la présence d’espèces rares dont certaines font l’objet de plan nationaux de gestion (faucon pèlerin, grand duc, chiroptères, odonates…).
Occupation des sols
Globalement, le bassin versant du Viaur est un territoire :
- peu peuplé : 22 habitants au km² avec une densité plus élevée sur le secteur aval, habitat dispersé et peu dense,
- à forte vocation agricole : 76 % de l’espace est consacré à l’agriculture,
- avec une forte empreinte de l’usage hydroélectrique : 384 km² du bassin amont sont impactés et de grands linéaires sont en débits réservés sur les axes principaux,
- Peu d’activités industrielles,
- Activités touristiques concentrées sur les deux mois d’été et localisées pour leur majorité autour des grands lacs du Lévezou.